Belle-sœur

BESSON Patrick

Gilles, le narrateur, s’éprend d’Annabel, compagne de son frère Fabien, le préféré de leur mère, Catherine. Fou de moto, acteur de cinéma adulé, le beau Fabien boit trop, se drogue et mène une vie instable avec Annabel. Sophie, la petite amie de Gilles, est fascinée par Fabien. Plus lié par la rivalité que par l’amour, le quatuor se retrouve chez Catherine, qui mène un jeu assez trouble. Avant que Fabien se tue en moto, heurts et échanges de partenaires ont eu lieu, d’où quelques incertitudes lorsque les deux jeunes femmes se trouvent enceintes.  

Une intrigue somme toute banale, et des personnages assez peu sympathiques prêts à bien des compromissions. À l’abri des problèmes matériels, ne faisant face qu’à des soucis très superficiels, fantasques, insatisfaits, ils se préoccupent essentiellement de leurs états d’âmes et mentent allègrement. Seul le regard aigu porté sur ce petit monde amoral, cynique, transmis par une écriture très particulière, nerveuse, désinvolte, imagée, donne au récit une certaine originalité.