Belém : un mirage à l’envers.

DENIS Jean-Claude

Ceci n’est pas une BD. Ce n’est pas non plus un de ces carnets de voyages qui marient aquarelles exotiques et aventures éphémères. C’est plutôt le portrait d’une ville réalisé à la manière des explorateurs du XIXe siècle, sans fioriture superflue, où l’observateur a le souci de privilégier le quotidien au détriment du pittoresque. Chaque page tournée présente une nouvelle vue de la cité, éclairée par différentes lumières de la journée et de la nuit, dans cette atmosphère lourde que crée la saison des pluies. Ces belles aquarelles reflètent la moiteur ambiante, le contraste entre quartiers riches et pauvres, la simplicité authentique d’une ville où le temps semble s’écouler au rythme du fleuve qui la baigne. Les couleurs savent par leur palette agréablement adoucie traduire les ambiances calmes de chaque heure du jour ou de la nuit. Un texte sans grands élans lyriques complète agréablement une description simple et posée de ce lieu.