Barracuda for ever

RUTER Pascal

Les grands parents divorcent : JosĂ©phine part s’installer dans le midi alors que NapolĂ©on confie Ă  son fidĂšle lieutenant et petit-fils LĂ©onard la liste de ses dĂ©cisions. Repeindre le salon, aller Ă  la SPA adopter un chien, ensuite mettre au point l’enlĂšvement de l’animateur de son jeu radiophonique prĂ©fĂ©rĂ©. Rien ne se passe comme prĂ©vu ! En dĂ©pit de quelques bĂ©vues et fourvoiements, les deux complices, qui s’expriment en espĂ©ranto, s’amusent bien jusqu’à la chute de NapolĂ©on dans les pots de peinture. ConsĂ©quence : vertĂšbre cassĂ©e et un sĂ©jour Ă  l’hĂŽpital dont le personnel soignant se souviendra.  Le rĂ©cit d’un enfant Ă  la fois acteur complice des loufoqueries de l’ancien boxeur un peu mythomane, son super-hĂ©ros de grand-pĂšre,  et spectateur impuissant de la rĂ©sistance de l’aĂŻeul Ă  accepter sa faiblesse et sa perte d’autonomie. Le texte laisse une place importante aux dialogues, entrecoupĂ©s de quelques lettres de la grand-mĂšre. On est tour Ă  tour agacĂ© par l’humour sans finesse des situations rocambolesques oĂč le comique tue le comique, puis Ă©mu devant la tendresse cachĂ©e mais rĂ©elle entre les membres de la famille et la volontĂ© du vieil homme de ne pas admettre les consĂ©quences du poids des ans. (A.T. et A.-S.D)  Â