Bal de Givre à New York

COLIN Fabrice

Anna est renversée par une limousine blanche dans les rues de New York. Sensible à la beauté du jeune homme qui sort de la voiture, elle refuse son aide, mûe par une vague inquiétude. De sa vie, elle ne se rappelle que son nom et celui de son père, architecte réputé qui a transformé la ville. Quand Wynter, riche héritier, revient à la charge et l’invite au Bal de Givre, l’événement le plus couru de la haute société, elle cède à l’attrait du luxe, préoccupée pourtant des messages du Masque, l’insaisissable bandit. La réalité lui échappe… Le luxe et la blancheur omniprésente, le Bal, semblent un rêve de petite fille – Cendrillon égarée dans un New York aux passerelles aériennes, au dôme de verre jaillissant sur Central Park. Mais le noir apparaît : graffitis du Masque, chevelure noire d’Iris, la soeur de Wynter, chauves-souris blessées. Le rêve se détraque comme les architectures se fissurent. Les réticences d’Anna, le rappel de ses parents exilés dans un lieu glacé font penser à l’exploration d’un inconscient, la transposition d’une bataille entre la vie et la mort dans un monde fantastique – trop beau pour être vrai. La surprise est totale quand on découvre l’épilogue de ce roman au romanesque échevelé et esthétique.