L’auteur met en scène deux familles de la bourgeoisie romaine après la seconde guerre mondiale. La famille Sonnino est juive et dominée par le grand-père Bepy, hâbleur, dépensier et fanatique coureur de jupons. Son fils Teo s’exilera en Israël tandis que l’aîné suivra l’exemple paternel mais épousera une “non juive” dont il aura deux fils : Daniel (le narrateur du roman) et Lorenzo. La famille Cittadini est dominée par le grand-père Nanni, sage et économe. Sa réussite financière est éclatante et suscite l’envie des Sonnino. La petite-fille de Nanni, Gaia, fera naître chez Daniel un amour désespéré et non partagé. Ce premier roman d’Alessandro Piperno est fortement inspiré de son expérience personnelle : comme le narrateur, il est né d’un père juif et d’une mère catholique, évolue dans la bonne bourgeoisie et enseigne à l’université de Rome. Très influencé par l’oeuvre de Proust, il en adopte le style avec des phrases extrêmement longues et une façon de traduire sa pensée en nombreux méandres complexes, rachetés par une autodérision et un humour grinçants.
Avec les pires intentions.

PIPERNO Alessandro