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En Mongolie, pour avoir mangé son cheval trop têtu, Avalanche se voit refuser une nouvelle monture par son père. Il enfourche alors un bison qu’il surnomme Aristote et part à travers les steppes semer la terreur. Sa réputation remplace les armes : villages, villes, rien ne lui résiste ; les plus braves le rejoignent et il se retrouve bientôt à la tête d’une puissante armée prête à le suivre jusqu’au bout de la Terre. Mais un jour, aux portes d’une cité fortifiée, Avalanche le Terrible et sa troupe capitulent dans un singulier combat… À travers les chevauchées belliqueuses de ce farouche et vaniteux va-t-en-guerre qui dort encore avec son doudou et, finalement, retrouve son âme d’enfant, les auteurs brodent, avec une certaine dérision, une épopée au dénouement convenu mais symbolique. Le texte, à l’humour décalé, est un peu long. Traitées à la manière des peintures rupestres et servies par un remarquable travail de colorisation, les illustrations pleine page, teintées d’orientalisme quant à la représentation des personnages, dégagent beaucoup d’originalité, de fantaisie et de drôlerie, et font le charme de cette fable qui dénoue habilement les ressorts de l’escalade de la violence enfantine.