Au clair de lune.

KOONTZ Dean

Un inquiétant scientifique injecte une substance de son cru à deux artistes, Dylan O’Conner et Jillian Jackson, leur transmettant dons de prescience ou d’anticipation, optimisation des capacités cérébrales, facultés de « pliage des espaces spatio-temporels » par le frère autiste de Dylan : toutes ces manifestations conduisent les personnages à intervenir ensemble dans nombre de situations dramatiques, avec pour principe la suprématie de l’esprit sur la matière, du « juste » et du « bien » sur le mal…

 

L’auteur, Californien abonné aux thrillers d’angoisse (Ne crains rien, NB avril 2000 ; La dernière porte, NB août-septembre 2003), livre cette fois une vision angoissante de l’utilisation potentielle des nanotechnologies. Entre prémonitions et hallucinations, pulsions compulsives et réalité raisonnée, c’est l’affrontement entre les visions positiviste et fataliste du monde. La psychologie des personnages est peu travaillée et l’intrigue de ce gros roman souffre de quelques maladresses. Mais avec un rythme soutenu, des chapitres courts et ce don pour le suspense fantasmagorique qui le caractérise, Dean Koontz devrait à nouveau séduire les amateurs d’histoires de chercheurs fous.