Au bonheur des dames

MAUPRÉ Agnùs

FlanquĂ©e de ses deux frĂšres, Jean le joli cƓur et le jeune PĂ©pĂ©, Denise dĂ©barque Ă  Paris, chez son oncle Baudu. Elle espĂšre trouver un emploi chez ce petit boutiquier et placer Jean chez un ivoirier. Mais Baudu frise la faillite. Toutes ses clientes lui Ă©chappent, au profit du grand magasin Au bonheur des dames, tenu par le flamboyant Octave Mouret. Denise comprend que c’est lĂ  qu’elle pourra trouver sa place et parvient Ă  se faire embaucher. La jeune provinciale se trouve vite soumise au harcĂšlement des autres vendeuses et aux avances appuyĂ©es d’Octave. Celui-ci pourtant frĂ©quente assidĂ»ment Henriette qui lui procure Ă  la fois des nuits torrides et une relation d’affaire avec le Baron Hartmann. Comment Denise va-t-elle se tirer d’affaire ?


Dans un climat social rĂ©aliste cher Ă  Zola, mĂȘlant paternalisme et oppression, cette adaptation fidĂšle donne une place essentielle aux femmes. Acheteuses, elles brillent par leur frivolitĂ©, tandis que les vendeuses sont lĂąches et jalouses. L’hĂ©roĂŻne est Ă  peu prĂšs la seule Ă  tirer son Ă©pingle du jeu par son assurance tranquille et son irrĂ©sistible ascension. Au delĂ  de l’intrigue principale, le rĂ©cit s’enrichit de multiples Ă -cĂŽtĂ©s offrant au lecteur une vue panoramique d’un monde oĂč la misĂšre cĂŽtoie les fanfreluches. LĂ©ger et ondoyant, le beau dessin agrĂ©ablement colorĂ© donne vie Ă  des personnages trĂšs expressifs. (P.P. et A.D.)