The Bogeyman (Le club des prédateurs ; 1)

MANGIN Valérie, DUPRÉ Steven

Londres 1865. Une fillette pauvre est pendue pour avoir tué le poissonnier qu’elle volait. Comme le dit une jeune fille de l’aristocratie venue assister à ce « spectacle » avec sa mère, « elle devait avoir bien faim ». Lors de cet événement affreux, Elizabeth échange un sourire avec un jeune ramoneur qu’elle réussit à rejoindre plus tard dans un quartier mal famé. Discutant avec d’autres enfants démunis, elle ne peut croire à l’existence d’un croque-mitaine comme ils le prétendent. Mais conduite par eux, elle découvre le vrai visage de cet ogre. Elle en perd la parole et l’appétit.  Sur fond de révolution industrielle en Angleterre au XIXème siècle, Mangin construit un monstrueux thriller. La peur y gronde, se répand, envahit le récit. L’horreur est à son comble sur la toute dernière image … et prend à la gorge. Cette société au contraste marqué entre monde ouvrier et patrons affiche un visage sinistre et inquiétant. Les teintes toutes de gris et de noir sur un papier glacé participent avec talent à l’effroi qui saisit le lecteur. Le deuxième opus va-t-il pouvoir relever le défi du premier ? (A.D. et C.D.)