Attirances.

VAN CAUWELAERT Didier

Trois nouvelles se font écho l’une, l’autre, à travers un écrivain, un peintre, une maison. La première met en scène une jeune femme qui semble tout connaître d’un écrivain blasé jusqu’à lui imposer le sujet de son prochain livre. Dans « Attirance » une juge d’instruction rend visite dans une étrange prison à un peintre accusé de la disparition de deux jeunes femmes qu’il a peintes. Grâce à ce fait-divers sa cote explose. Dans la dernière nouvelle, un père de famille emmène les siens camper dans un endroit glauque où subsiste seulement une maison qui réveille en lui des souvenirs enfouis, lieu d’enfance où flotte une présence.

 

À la limite de l’irrationnel, avec des scènes décalées mêlant passé et présent, l’auteur manipule habilement les fantasmes de désir, d’amour et de mort. Un jeu ambigu, diabolique et secret, que mène avec beaucoup de brio Didier Van Cauwelaert, nouvelle facette de son imaginaire après le jubilatoire et fascinant Évangile de Jimmy (NB décembre 2004).