Astrid et Veronika

Après avoir longtemps accompagné son père en poste à travers le monde et après le décès accidentel de son compagnon en Nouvelle-Zélande, la jeune Veronika Bergman rentre en Suède. Elle loue une maison isolée dans la campagne pour écrire son deuxième livre. Oppressée par le calme et la solitude elle fait la connaissance d’Astrid, une vieille dame que tout le voisinage appelle « la sorcière ». Peu à peu les deux femmes s’apprivoisent et finissent par se confier  leurs secrets les plus intimes, souvenirs tragiques ou stupéfiants de beauté. Née à Stockholm en 1948, l’auteur vit depuis 1990 en Nouvelle-Zélande. Ce premier roman publié en 2005, traduit seulement aujourd’hui en français, est fondé sur les thèmes de la perte, de la mémoire et de l’amour. Les héroïnes, dans leur échange de confidences pudiques et passionnées, évoquent une agréable composition musicale pour deux voix. Le livre est ponctué de références poétiques. La mélancolie et la nostalgie ambiantes paraissent parfois un peu affectées et conventionnelles, mais de l’évocation de la nature rythmée par les saisons – fêtes du solstice d’été, par exemple – émane un charme envoûtant.