Adieu, mon livre !

ÔE Kenzaburî

AprĂšs un accident qui a failli coĂ»ter la vie Ă  l’écrivain ChĂŽkĂŽ Kogito, son ami d’enfance, Shigeru, architecte expatriĂ© aux États-Unis, dĂ©cide de revenir vivre quelque temps au Japon auprĂšs de lui. Les deux hommes s’installent dans la propriĂ©tĂ© d’étĂ© de Kogito. Compte tenu de leur Ăąge avancĂ©, ils ont en principe accompli leur tĂąche en ce monde. Mais, en fait, Shigeru veut se lancer dans une entreprise radicalement nouvelle. Il entraĂźne Kogito dans l’aventure : elle devrait, selon lui, leur permettre de conjurer les angoisses de la vieillesse
 AprĂšs avoir reçu le prix Nobel en 1994, Ôe KenzaburĂŽ (Le faste des morts, NB mars 2006) avait dĂ©clarĂ© abandonner le roman ! Mais il a continuĂ© Ă  Ă©crire. Ce livre trĂšs personnel clĂŽt une trilogie dont les deux premiers volumes n’ont pas Ă©tĂ© traduits. ChĂŽkĂŽ Kogito y est le double littĂ©raire de l’auteur qui apparaĂźt prĂ©occupĂ© par la question du vieillissement et surtout par la violence politique mondiale. Les passages, intĂ©ressants, concernant certains auteurs classiques – T.S. Eliot, Beckett, Mishima – s’insĂšrent parfois difficilement dans l’action. Et l’intrigue, d’abord originale, se dilue dans des digressions et dĂ©tails inutiles, ce qui enlĂšve de l’intensitĂ© Ă  la rĂ©flexion proposĂ©e.