Adam et Ève

SOLOTAREFF Grégoire

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Ève en a assez de manger des pommes. Adam lui demande de patienter : il rêve de devenir pâtissier. Le serpent qui a surpris leur dialogue prend les devants et propose à Ève un gâteau, un gâteau pour fille uniquement. De toute façon, Adam vexé n’en veut pas. L’entreprise de séduction démarre, avec chaque jour un nouveau gâteau : éclair, fraisier… Ève, qui n’y voit pas malice, s’amuse. Mais le ciel s’obscurcit : Adam, toujours boudeur, a rendez-vous avec une certaine Chloé. Ève, qui était prête à partager ses gâteaux avec Adam, n’est pas prête à perdre son meilleur ami pour des friandises.

Ève réhabilitée ? L’histoire est surtout une superbe histoire d’amitié qui résiste à l’épreuve d’un séducteur. Si Ève est gourmande de tout, elle sait aussi hiérarchiser ses désirs alors qu’Adam révèle un esprit farceur. Une histoire à hauteur d’enfants, malgré les clins d’oeil aux adultes, parce que les deux amis ne sont pas encore adultes. Les illustrations suivent parfaitement le scénario et accentuent la dramatique des émotions, par le choix des couleurs de l’aquarelle et par la fluidité et la vivacité du trait qui donne l’impression de voir bouger et parler les personnages, comme au cinéma.