Acide soit-il (Jack Cool 1967 ; 2)

À bord d’un bus bariolé, les Pranksters, une bande de jeunes, drogués jusqu’à l’os, défie la police et organise des orgies publiques de LSD. Lors d’une messe noire célébrée par la ligue de l’illumination, ils sauvent Lilly-Kelly de l’incendie final. C’est là qu’on découvre le rôle tenu par le détective Jack Cool qui avait infiltré le groupe à la demande de Jane Mansfield. Pendant ce temps, Lucille rencontre le satanique M. Lavey et lui demande de l’aide pour retrouver son mari. Lorsqu’elle s’apprête à en payer le prix, voici encore Jack qui déboule et change la donne.   Une multitude de personnages plus ou moins déjantés hantent ce scénario foisonnant où l’outrance n’est jamais loin. Habité pourtant d’un certain humour, le récit pose un regard un peu nostalgique et narquois sur des modes de vie qui s’épanouissaient dans les années soixante, avec la rencontre entre le peace and love et les mouvements sectaires. Précis et très descriptif, le dessin est aussi à l’aise dans le rendu minutieux de scènes urbaines que dans les évocations dramatiques ou ésotériques. (P.P. et V.L.)