Accroche-toi

Drôle de fille que Bonnie Bonnet qui n’hésite pas à venir au collège en robe de mariée !  Rien ne peut réfréner l’enthousiasme et la fantaisie de cette adolescente. Pétillante d’initiative, elle communique à tous sa belle énergie. Elle est partout : à l’hôpital auprès de sa grand-mère en chimio, à la maison pour accueillir à l’improviste ses trublions de demi-frères, auprès de ses amis au parcours compliqué sans oublier Carl, son amoureux.    Le quartier est la toile de fond d’un portrait de groupe dont les personnages secondaires sont également bien dessinés. L’intrigue s’organise autour des aléas de l’existence de chacun, tous s’impliquant dans les problèmes des autres, l’accent étant mis sur les relations de la narratrice et de sa grand-mère. On adhère volontiers à cette approche positive et chaleureuse des difficultés de la vie quotidienne mais l’inventaire qui en est fait est démonstratif et les problèmes posés angéliquement résolus. C’est trop ! Albertine, qui illustre le texte, ne parvient pas à un décalage suffisant pour en faire accepter les invraisemblances au nom de la fantaisie. (C.B. et A-M.R.)