À prendre ou à laisser

COSSU Tony

On peut être un fils et frère aimant autant qu’adoré, un ami fidèle et dévoué, un beau garçon chéri par les plus jolies demoiselles de la bonne société et être en même temps un vrai pro du braquage, un chef de bande imaginatif et méticuleux. Tel apparaît Gino dans sa vie privée et dans l’exercice de son métier. Le cambriolage d’oeuvres d’art pour obtenir une rançon d’un riche collectionneur et l’attaque d’un train postal en Belgique apportent la démonstration de son savoir-faire.

 

Tony Cossu, ancien du milieu marseillais, sait de toute évidence de quoi il parle. Il sait en outre présenter des personnages attachants aussi bien que de parfaits salauds. Son histoire est bien menée avec des péripéties où les épisodes violents alternent avec les séquences romantiques. Mais on n’y croit pas réellement. Les vrais méchants sont tous soit des malfrats allemands soit des policiers, dont un tortionnaire. À l’exception toutefois d’un jeune flic débutant et d’un commissaire au passé trouble, mais tellement amoureux de la maman de Gino ! Les voyous marseillais, quant à eux, sont les chevaliers des temps modernes. Cette vision idyllique du banditisme au pays du mistral ne manque pas d’air…