À l’ombre des bastides

VIGOULETTE Daniel

À la fin de la seconde guerre mondiale, Jacques, fils d’un industriel du Sud-Ouest, fabricant de peignes en corne, découvre à son retour des camps que c’est son meilleur ami et rival qui l’a dénoncé comme résistant. Il l’a également fait passer pour mort auprès de sa fiancée qui, elle-même arrêtée par la Gestapo, a disparu. Jacques s’efforce de reprendre goût à la vie en essayant de sauver son entreprise menacée par l’apparition du plastique, tout en gardant l’espoir de retrouver Blanche. Après la culture ostreïcole (La petite mer, NB mai 2007), c’est à un métier disparu qui fut celui de ses ancêtres que Daniel Vigoulette rend cette fois-ci hommage. Le roman, qui passe successivement des rivages du Lot aux quartiers ouvriers parisiens, en donne une idée extrêmement précise, détaillant minutieusement les multiples opérations de ce savoir-faire très délicat qui consiste à façonner la corne pour ensuite fabriquer des peignes. L’intrigue, un peu faible, est cependant pimentée par le désir de vengeance du héros et le mystère de la disparition de sa fiancée.