50 cents

CARRERAS Thomas

San Francisco. Vladislav von Herburg, Russe dĂ©moniaque et malfrat le plus craint de la ville, recherche Moby, une tueuse en sĂ©rie psychopathe qui a tuĂ© sa femme. Pour cela, il est prĂȘt Ă  tout, mĂȘme Ă  dĂ©zinguer la quasi totalitĂ© des policiers du commissariat. Il est aidĂ© dans sa quĂȘte par Jules, un tueur Ă  gages hyper efficace, et secondĂ© par deux gardes du corps allemands aussi costauds qu’idiots. Ils croiseront le chemin d’un redoutable Africain Ă  machette, d’un ancien du Vietnam, d’un biker vantard, et d’une piĂšce de 50 cents aux vertus magiques.

 

En vĂ©ritĂ©, c’est beaucoup plus compliquĂ© que cela, et la liste des personnages est loin d’ĂȘtre exhaustive: ça foisonne de monde et d’intrigues parallĂšles qui finissent par se rencontrer – Ă  Alcatraz. Ça dĂ©borde de morts aussi (quelques copieuses dizaines, Ă  vue de nez). Comme dans un film de Tarantino, humour et violence font bon mĂ©nage, assaisonnĂ©s d’une solide dose de second degrĂ© et d’un zeste de fantastique. Le jeune auteur (18 ans) joue avec les codes du genre, entre hommage, parodie et caricature. Il manie l’art de la narration avec une aisance Ă©poustouflante, et enrobe l’ensemble dans une verve gouailleuse, avec dialogues dĂ©calĂ©s, rĂ©fĂ©rences au cinĂ©ma et apartĂ©s au lecteur. C’est mouvementĂ© et drĂŽle. Une rĂ©ussite prometteuse.