180 jours

SORENTE Isabelle

Professeur de philo en facultĂ©, Martin doit organiser, Ă  la demande de son directeur, un sĂ©minaire sur la condition animale. Il part en province, s’introduit dans une usine de production de viande porcine et dĂ©couvre, avec horreur, les mĂ©thodes d’élevage intensif et la maltraitance Ă  laquelle sont soumises les bĂȘtes. 180 jours, c’est leur parcours de la naissance Ă  l’abattage. Les employĂ©s, insensibles pour la plupart, suivent la routine implacable, sauf l’un d’entre eux qui devient son ami. Martin va l’aider Ă  s’échapper de cet enfer. Partant d’un prĂ©texte pour dĂ©crire un abattoir, Isabelle Sorente se lance Ă  nouveau dans un dĂ©lire psychanalytique (Transformations d’une femme, NB mars 2009). Le hĂ©ros a Ă©tĂ© victime de harcĂšlement au lycĂ©e et ses parents n’ont Ă©goĂŻstement pas su comprendre le mal-ĂȘtre conduisant Ă  une autodestruction morbide et dĂ©primante. Il reste coincĂ© et austĂšre, rongĂ© de nĂ©vrose et masochiste, et s’est pris d’un amour passionnĂ© pour les truies et leur progĂ©niture, distillant un malaise dans une ambiguĂŻtĂ© sous-jacente. Quant au livre-choc sur les porcheries industrielles, son effet se perd dans une intrigue bien longue et artificielle.