100 jours pour être heureux

WOODS Eva

Annie a perdu son bébé, son mari est parti avec sa meilleure amie ; elle déteste son travail comme son appartement et s’enferme dans la tristesse. Un jour, à l’hôpital où sa mère souffrante ne la reconnaît plus, elle est abordée par une femme qu’elle juge extravagante, Polly. Il reste à celle-ci, atteinte d’un cancer du cerveau inopérable, cent jours à vivre. Jeune femme à la vie jusque-là dorée, d’une énergie indomptable, elle décide de profiter pleinement de ce répit. Elle veut persuader son entourage, spécialement Annie, que le bonheur est un état d’esprit qui se gagne en aidant les autres.  Sujet périlleux à traiter, dont se tire assez bien l’auteur qui a elle-même connu cette maladie. Elle évite les scènes éprouvantes et ne tombe pas dans un sentimentalisme exagéré. Si elle n’est pas entièrement crédible, son héroïne reste attachante et l’on parcourt avec un intérêt amusé, en dépit de la gravité du sujet, ses surprenantes initiatives. Les personnages qui l’entourent ne se laissent pas faire, évoluent, ont une réelle existence. Probablement trop optimiste mais généreuse, cette fresque d’une mort annoncée et de la meilleure façon de la vivre ne laisse pas indifférent. (M.F. et A.Le.)