Les cheveux d’Edith

1945 à Paris, la guerre vient de se terminer et Louis prépare son baccalauréat. Entre l’appartement familial et le lycée, il passe à vélo devant le grand hôtel Lutétia et voit des bus déposer des gens épuisés. Il comprend que ce sont les rescapés de la déportation nazie et que l’hôtel est devenu leur centre d’accueil. Intrigué il va peu à peu s’approcher puis se rendre utile auprès de ces survivants souvent désormais seuls au monde. Jusqu’à rencontrer la mystérieuse Edith.

Avec une grande justesse historique les autrices abordent cet épisode assez peu connu de l’accueil au Lutétia. Traumatisés, mal compris par ceux qui ne voulaient  plus entendre parler de la guerre, beaucoup de déportés se sont murés dans le silence. On aime beaucoup la force de ce récit par la délicatesse des personnages et la finesse du dessin sobrement nimbé de sépia.

(BV)