Esteban a dĂ©cidĂ© de reconvoquer les esprits d’enfance qui ont accompagnĂ© les vacances qu’il passait chez MĂ©mĂ© avec sa sĆur, Gayouchka. Il demande Ă celle-ci de l’illustrer. C’est ainsi qu’on fait connaissance avec LĂšche-Mousse, Suce-pied, Chante-Marmite, l’Ombre des Toilettes et tant d’autres. Les esprits sont multiples, parfois effrayants mais ils aident Ă©galement Ă traverser l’enfance et Ă grandir. Esteban et Gayouchka ne les ont pas oubliĂ©s.
Le roman est un plaidoyer en faveur de l’imaginaire qui enchante le monde, et dont nous avons besoin pour rester connectĂ©s Ă cette part magique de l’enfance, que l’on garde au fond de soi. Les esprits prennent forme sous les crayons de Gaya Wisniewski et l’on voit apparaitre Soukapat qui « fout le bazar » dans les chambres, Arbre qui pleure dans la forĂȘt, Pamoaki dans les salles de classe et surtout le Chuchoteur d’histoire. En alternance avec ces pleines pages colorĂ©es, des illustrations au crayon Ă papier, comme des clichĂ©s photos noir et blanc, racontent de tendres souvenirs de baignade au bord du lac ou avec MĂ©mĂ© dans sa cuisine. Un trĂšs beau livre Ă©vocateur, que l’on fait sien avec bonheur. (C.G et A.T)
