Quand monte le flot sombre

DRABBLE Margaret

Fran, septuagĂ©naire, se rend Ă  un congrĂšs consacrĂ© aux rĂ©sidences de personnes ĂągĂ©es prĂšs de Birmingham. Dynamique, elle vit seule – ses deux enfants sont largement adultes – et cuisine rĂ©guliĂšrement pour son ex-mari impotent. Elle voit souvent deux amies de son Ăąge, Teresa, trĂšs affaiblie, et Jo, universitaire qui enseigne encore la littĂ©rature. Aux Canaries, un couple d’homosexuels, Bennett l’intellectuel et Ivor le quinquagĂ©naire toujours sĂ©duisant attendent le fils de Fran dont l’épouse vient de mourir
 Tous entretiennent des liens amicaux, voire chaleureux.    Margaret Drabble (Un bĂ©bĂ© d’or pur, NB avril 2014) aborde avec clairvoyance et humour l’avancĂ©e en Ăąge et ses consĂ©quences, les amĂ©nagements nĂ©cessaires Ă  « ce fascinant voyage dans l’inconnu ». Comment lutter contre l’ennui ? La longĂ©vitĂ© entraĂźne-t-elle forcĂ©ment la dĂ©crĂ©pitude ? Oh ! Les beaux jours, de Beckett, sert, entre autres rĂ©fĂ©rences littĂ©raires, de fil rouge dans ce roman foisonnant. Se succĂšdent et s’entrecroisent des tranches de vie, racontĂ©es avec esprit, Ă©maillĂ©es de fines et percutantes observations : futilitĂ©s, mondanitĂ©s, poĂ©sie, occupations et prĂ©occupations, souvenirs de poĂ©sie et de tableaux
 pas question de s’apitoyer ! Une lecture stimulante, des personnages attachants et des situations bien ciblĂ©es. À lire Ă  tout Ăąge. (M.-A.B. et M.-C.A.)