Septembre 1946 : le colonel Lewis Morgan est chargĂ© dâorganiser la reconstruction et la dĂ©nazification du secteur britannique de la ville de Hambourg. Une des seules grandes maisons restĂ©e debout est rĂ©quisitionnĂ©e pour le loger lui, son Ă©pouse, et leur fils de onze ans. Contrairement Ă l’usage il permet au propriĂ©taire â un ex-architecte â de rester et d’occuper un Ă©tage avec sa fille de quatorze ans. La cohabitation de ces deux familles adverses, endeuillĂ©es par le conflit, sert de prĂ©texte Ă une intrigue assez fade et peu convaincante. Ce qui retient surtout l’attention dans ce troisiĂšme roman de Rhidian Brook (TĂȘte dâaffiche, NB aoĂ»t-septembre 2000), c’est la peinture et l’atmosphĂšre de cette pĂ©riode assez peu connue de l’occupation de l’Allemagne par les alliĂ©s au sortir de la guerre, de la rancoeur et de la misĂšre des vaincus. Hambourg, dĂ©vastĂ©e par les bombardements, sa population famĂ©lique, ses hordes de gamins orphelins qui errent dans les ruines, offrent une toile de fond apocalyptique Ă cette histoire oĂč la noblesse d’Ăąme de certains occupants le dispute au comportement mĂ©prisable et Ă la rapacitĂ© des autres.
Dans la maison de l’autre
BROOK Rhidian
