Une relation, toute de tendresse, de connivence et de confidences Ă©changĂ©es, unit Antoine, Ă©crivain Ă ses heures, Ă son grand-pĂšre. En 1960, le hĂ©ros a vingt ans quand son aĂŻeul, sur son lit de mort, lui confie une lettre Ă remettre en mains propres Ă une Ă©nigmatique Marie-Ange. Il rencontre briĂšvement cette femme encore belle, mais elle meurt quelques jours plus tard. GrĂące Ă la petite-fille de la dĂ©funte, Antoine revisite le passĂ© de son grand-pĂšre, ses passions, ses pathologies et son secret. Va-t-il les vivre lui aussi ?âŠ
Â
Pierre Lagier est trĂšs attachĂ© Ă la figure grand-paternelle, dĂ©jĂ largement prĂ©sente dans Fais de beaux rĂȘves (NB fĂ©vrier 2010). Ici, il bĂątit une intrigue Ă la fois alambiquĂ©e et prĂ©visible, mĂȘme si la lettre du grand-pĂšre rĂ©serve des surprises. En mĂȘme temps il pose la question de la double filiation : celle du sang, Ă©vidente, et celle, plus discrĂšte mais aussi forte, de lâĂ©criture. MalgrĂ© un certain charme surannĂ© et pudique, celle-ci reste un peu fade, Ă©dulcorĂ©e, et elle nâĂ©vite pas les clichĂ©s. Mais ce bref roman sentimental se lit facilement et trĂšs rapidement : on nâa pas le temps de sâennuyer.
