Le compas de Noé

TYLER Anne

Mis à la retraite prématurément, Liam, ancien philosophe de formation devenu instituteur à Baltimore, aborde ce nouveau tournant de sa vie en changeant d’appartement. Il y est sauvagement attaqué et se réveille à l’hôpital entouré de ses filles, ayant perdu toute mémoire de l’agression. Cet événement le conduit à rencontrer une jeune femme dont il tombe amoureux.

 

Les deux faits déclenchent en Liam un retour sur son passé, car cette récente amnésie qui le contrarie fait surgir ce qu’il occulte soigneusement depuis longtemps, ce qui a entraîné dans sa vie des dysfonctionnements : le départ de son père quand il était enfant et le suicide de sa première femme. Avec subtilité, Anne Tyler fait participer le lecteur à la prise de conscience progressive par Liam de son caractère flottant, lui qui se sent comme « absent de sa propre vie ». Si elle rend palpable l’itinéraire de Liam dans la classe moyenne américaine à laquelle il appartient, elle s’étend trop, comme précédemment (Les petites filles du soleil, NB juillet 2007), sur la banalité du quotidien et des dialogues.