Les centenaires

ADAM Philippe

Philippe Adam donne sa vision d’une rĂ©sidence de personnes ĂągĂ©es oĂč tous les travers des vieillards sont exacerbĂ©s, aboutissant Ă  une sociĂ©tĂ© oĂč l’ordre a Ă©tĂ© aboli et tous les excĂšs permis. Il pointe du doigt les dĂ©fauts que l’on a coutume de reprocher aux anciens : Ă©goĂŻsme, hypocondrie, manque d’hygiĂšne, etc. ; il y ajoute la lubricitĂ© et arrive ainsi Ă  un tableau macabre et grotesque, entre cauchemar et rĂ©alitĂ©. L’ironie froide et l’inspiration sombre dĂ©jĂ  notĂ©es dans Ton petit manĂšge (NB avril 2008) sont encore lĂ . Le style, original, fait alterner phrases ultracourtes et trĂšs longues (la derniĂšre se dĂ©veloppe sur une page et demie), ce qui lui donne beaucoup d’efficacitĂ©. L’intention de Philippe Adam, jeune professeur de philo, est-il de faire Ă©talage de son humour macabre ou de pousser au suicide tous ceux qui s’approchent du quatriĂšme Ăąge ?…