Chambre numéro 10

EDWARDSON Åke

Dans un hôtel miteux de Göteborg, une femme est découverte pendue. Personne ne l’a vue entrer dans l’hôtel, elle n’a pas de bagages. L’inspecteur Winter se rappelle immédiatement être venu, jeune inspecteur, dans cette même chambre de ce même hôtel, dix-huit ans auparavant, à la recherche d’une femme disparue qui n’a jamais été retrouvée. Y a-t-il un lien entre ces affaires ? Winter va mener de front les deux enquêtes qui finiront effectivement par montrer qu’une morte peut en cacher une autre.  Un polar très scandinave dans sa critique feutrée de l’environnement social et le caractère désabusé de son héros qui, au rebours de ses homologues américains, rêve plus de vacances sur la Costa del Sol que de pourfendre les criminels (cf. Voile de pierre, NB janvier 2007). L’enquête est lente à se mettre en route, les trois quarts du récit étant consacrés à la montée de l’inquiétude, après quoi le récit s’emballe et les révélations les plus spectaculaires se succèdent à chaque page. Une lecture pourtant agréable, grâce à la sympathie que suscitent le héros et ses collègues enquêteurs.