La lueur des orages désirés (Journal hédoniste ; 4)

ONFRAY Michel

Poursuivant sa logique de courts chapitres, Michel Onfray poursuit son journal de l’hédonisme par ce quatrième tome où il n’est pas étonnant de retrouver ses positions récurrentes : son athéisme virulent, sa critique systématique de la religion catholique, outil de domination de l’homme, ou son attachement à Épicure. C’est à travers son hédonisme qu’il nous fait revisiter des artistes connus (Berlioz, Ravel, Picasso) ou moins connus (Courmes, Pignon-Ernest, Fromanger), voire découvrir un grand cuisinier contemporain (Adria), qui partagent, juge-t-il, sa vision du monde. On peut rester dubitatif devant son imagination pour interpréter un autoportrait de Rimbaud, et néanmoins partager sa colère contre l’impunité d’un écrivain ou un peintre pédophiles, et sa critique de l’absence des philosophes contemporains du terrain politique. Sa défense de l’apprentissage de la philosophie dès l’école primaire et son analyse du christianisme épicurien d’Érasme suscitent la réflexion. En réponse à sa critique sans réserve des vingt siècles écoulés, il ne peut que proposer le réveil et la révolte du peuple, le vrai, celui, athée, qui travaille et souffre quotidiennement, apocalypse annoncée qu’il décrira peut-être dans son cinquième tome.