Il faut se mĂ©fier du chant de la sirĂšne, surtout quand celle-ci prend l’aspect d’un rat bourlingueur aux rĂ©cits fascinants. Et son cadeau, un coquillage bruissant de la voix de l’ocĂ©an, Ă©veille des rĂȘves d’exploration et de rencontres dans l’esprit de Rat toujours si casanier. Imprudemment, il les a Ă©voquĂ©s devant son ami Crapaud, qui fonce toujours tĂȘte la premiĂšre, et les voilĂ embarquĂ©s avec Taupe pour des aventures, probablement au long cours, vers l’Orient africain.
L’image trĂšs fouillĂ©e, finement aquarellĂ©e, est parfois difficile de lecture en raison du petit format des cases. Cette suite inventĂ©e au Vent des Saules, s’essouffle un peu en reprenant les mĂȘmes thĂšmes : le bonheur, la vĂ©ritĂ© seraient-ils ailleurs que dans le prĂ© ? : Les textes assez longs, Ă tournure philosophique, les allusions culturelles, s’adressent maintenant Ă un public plus ĂągĂ©.
