Les cerfs-volants de Kaboul.

Amir, Afghan d’une quarantaine d’années, réfugié aux États-Unis, voit son passé resurgir en retournant à Kaboul. Quand il avait dix ans, il a trahi son compagnon de jeux qui était aussi le fils du serviteur de la famille. Alors que cette faute le hante, une occasion de se racheter lui est offerte qui ne sera pas sans danger dans un Afghanistan sous la férule des talibans. Il évoque aussi ses souvenirs d’enfance alors qu’il était le fils d’un homme d’affaires Pachtoune riche et respecté dont il ne parvenait pas à gagner l’estime. Ce roman fait pénétrer dans la double intimité d’un homme et d’un peuple, tous deux fiers et humiliés. Le lecteur est séduit par l’authenticité du récit, notamment dans la description des difficiles relations père/fils et dans la narration des coutumes afghanes. Les thèmes du remords, du courage et de l’honneur sont traités avec finesse. Même si le style est un peu recherché, toutes ces qualités justifient le succès rencontré par ce livre qui doit être prochainement adapté au cinéma.