Le Roi des Pancakes

LA FARGE Phyllis, CHWAST Seymour

Un matin, Henri se rĂ©veille avec une Ă©norme envie de pancakes. Il s’en fait au petit-dĂ©jeuner, au dĂ©jeuner et au dĂźner, recommence le lendemain et les jours suivants, en variant les recettes. Il en fait pour ses amis, pour les gens du quartier, toute la journĂ©e. Si bien qu’il finit par attirer l’attention d’un homme d’affaires, qui lui propose un contrat pour devenir le Roi des Pancakes. Henry devient cĂ©lĂšbre, voyage dans tout le pays pour confectionner des pancakes en public. Jusqu’Ă  la lassitude…  Cette satire de l’exploitation capitaliste des talents privĂ©s date de 1971, et cela se voit dans le dessin, trĂšs amĂ©ricain et d’Ă©poque, et dans la reprĂ©sentation de la mĂšre, trĂšs au foyer et au service de ses « hommes ». Elle n’a pas pris une ride, en revanche, dans la dĂ©nonciation de la mĂ©diatisation excessive. L’Ă©popĂ©e commerciale d’Henry dure longtemps, de plus en plus spectaculaire et absurde, racontĂ©e avec dĂ©tails jusqu’Ă  sa saturation et son envie de rentrer chez lui revoir ses parents et ses amis. Elle est portĂ©e par une illustration rehaussĂ©e de couleurs clinquantes qui caricature allĂšgrement les personnages, en premier lieu l’homme d’affaires. (M.D.)Â