Zéroville

ERICKSON Steve

Dans les années soixante-dix, Vikar, étudiant en architecture de vingt-quatre ans, débarque à Hollywood venant de Pennsylvanie. Fou de films et d’acteurs – les visages de Montgomery Clift et Elisabeth Taylor sont tatoués sur son crâne rasé – il commence à fréquenter le milieu professionnel du cinéma. Son comportement étrange, agressif, quasi autiste, semble résulter d’une enfance marquée par le fanatisme religieux du père. Sa connaissance et ses observations sur les oeuvres et les créateurs cinématographiques le font rapidement remarquer par la faune hollywoodienne. Il devient monteur, avec une nomination à Cannes, et presque réalisateur.

 

Ce roman déjanté, d’une lecture difficile, navigue entre réflexion sur la créativité du septième art, analyse critique du cinéma et expression écrite de rêves d’halluciné. L’auteur, journaliste, nouvelliste, critique cinématographique au Los Angeles, regrette l’époque du cinéma à thème américain d’après-guerre, fait part des auteurs, réalisateurs et acteurs dont il n’hésite pas à dévoiler les secrets, forces et faiblesses. Au passage il en égratigne un grand nombre. Il retient surtout Une place au soleil de George Stevens. La culture encyclopédique mais sélective du héros s’exprime voire s’étale dans un langage provocateur ou indigent, parfois presque abscons.