Wartburg, 1210

AILLON Jean d'

AprĂšs le sac de BĂ©ziers au cours de la croisade contre les Albigeois en 1209, Guilhem d’Ussel abandonne son fief de LamaguĂšre trop exposĂ© et fait route vers Paris puis Rouen. L’entreprise se rĂ©vĂšle pleine de pĂ©rils, mais elle est couronnĂ©e de succĂšs. TrĂšs vite chargĂ© d’une mission diplomatique importante par Philippe Auguste, le chevalier repart pour la Thuringe avec ses fidĂšles compagnons.  Dans cette nouvelle relation des exploits de son hĂ©ros favori, Jean d’Aillon (Le grand incendie, NB juin 2018) reste fidĂšle Ă  ses habitudes, dĂ©sormais bien connues : la prĂ©cision dans les descriptions des gens, des lieux, des coutumes, des armements, tĂ©moigne de la qualitĂ© de la documentation, renforcĂ©e par le choix des termes et des expressions utilisĂ©s par ses personnages. L’idĂ©e de lancer le « chevalier troubadour » vers la Thuringe est originale et permet de dĂ©rouler un scĂ©nario novateur. Cependant, en plus de l’abondance de dĂ©tails et de la complexitĂ© des motivations qui s’entrecroisent, le rĂ©cit s’égare et frise le conte de fĂ©es. C’est surprenant et le lecteur, Ă  moins d’ĂȘtre un inconditionnel de l’écrivain, ne suit plus.  (J.M.)