Vivre cent jours en un

BROUSSARD Philippe

En novembre 1958, Billie Holiday vient chanter Ă  Milan et Ă  Paris. La fin est proche. La grande chanteuse est devenue une alcoolique et une junkie. Reste sa voix « authentique, vibrante, riche de ses imperfections » ; une voix envoĂ»tante, que cĂ©lĂ©braient Vian et Sagan. Le concert de Milan est ratĂ©, celui de l’Olympia mitigĂ©. Seul le Mars Club, un lieu feutrĂ© au fond d’une impasse, vibre des soirĂ©es durant des derniĂšres notes de la diva. Cette “tournĂ©e europĂ©enne” limitĂ©e Ă  deux villes a laissĂ© peu de trace. Photos Ă  l’appui, le journaliste Philippe Brossard (La disparue de San Juan, NB juin 2011) mĂšne une vĂ©ritable enquĂȘte : il marche dans les pas de Lady, Ă©pluche les archives, rencontre tous ceux qui ont pu l’approcher
 Avec respect mais sans indulgence, il retrace habilement le parcours de cette lĂ©gende, « fardeau de splendeur et de chaos », en nous plongeant dans l’univers du Jazz et du Paris des annĂ©es cinquante. (D.D. et Maje)