Vent de glace

CORNWELL Patricia

Kay Scarpetta, brillante anatomopathologiste, directrice du Centre de sciences lĂ©gales de Cambridge, reçoit la photo d’une oreille coupĂ©e, peut-ĂȘtre celle d’une Ă©minente palĂ©ontologue mystĂ©rieusement disparue. Le mĂȘme jour, elle doit, d’une part, tĂ©moigner dans le procĂšs d’un riche industriel accusĂ© du meurtre de son Ă©pouse, et d’autre part participer Ă  la remontĂ©e d’un cadavre de femme immergĂ© en mer. Elle n’hĂ©site pas Ă  plonger elle-mĂȘme dans des eaux glacĂ©es. PrivilĂ©giant l’identification du corps, qui se dĂ©composerait trĂšs vite, elle s’attire l’hostilitĂ© du tribunal par son retard Ă  comparaĂźtre, puis met sa vie en danger en agissant seule. 

FidĂšle Ă  son hĂ©roĂŻne rĂ©currente, entourĂ©e de ses traditionnels compagnons (Voile rouge, NB mai 2012), et Ă  une minutieuse reconstitution des faits, l’auteure dĂ©crit lieux, gestes et matĂ©riels spĂ©cifiques performants, que ce soit dans la communication, la cybersurveillance ou l’examen des chairs putrĂ©fiĂ©es. La peinture des tensions internes et des luttes de pouvoir dans les milieux policiers et judiciaires apporte une touche plus humaine. Mais si l’enquĂȘte, qui s’appuie sur l’utilisation de technologies hautement sophistiquĂ©es, semble rĂ©aliste et sĂ©rieuse, l’accumulation de dĂ©tails et les dialogues interminables ralentissent l’action. La conclusion, bien conventionnelle, déçoit.