Vendetta (Tony Corso ; 5)

BERLION Olivier

Il s’épaissit rĂ©guliĂšrement, Ă  chaque nouvel Ă©pisode, le « privĂ© » Ă  la chemise hawaĂŻenne de Saint Tropez. On lui devinait un passĂ© dramatique, et celui-ci lui revient brutalement Ă  la mĂ©moire quand Tony, de retour d’une mission en Turquie,  arrive Ă  Rome pour secourir son ami d’enfance, le jeune paparazzi Magdid (Prime time, NB septembre 2005). Des truands veulent lui faire la peau. Magdid les a surpris et photographiĂ©s en train de cogner le manager d’un jeune joueur de foot vedette qu’ils avaient droguĂ© Ă  mort deux minutes plus tĂŽt. Rome, Tony y a vĂ©cu jusqu’à l’ñge de sept ans, avant que son pĂšre ne s’enfuie avec lui aprĂšs l’assassinat de son Ă©pouse. Et il n’a jamais oubliĂ© le visage du meurtrier


Narration dynamique, dialogues ciselĂ©s, coups de feu allant droit Ă  la cible, l’histoire accroche. Le milieu du football italien ainsi dĂ©peint fait frĂ©mir. Tony s’avĂšre avoir le sang chaud, il flingue sans Ă©tat d’ñme, plus mauvais garçon que jamais. Le dessin rĂ©aliste reste d’une belle Ă©lĂ©gance, plus sombre et encrĂ© que prĂ©cĂ©demment, Ă  l’unisson de l’atmosphĂšre de cette vendetta.