La narratrice raconte sa vie d’enseignante depuis la rentrée 1954 – elle avait alors vingt ans – où elle rejoignait son premier poste dans un village haut perché du Lot. Aujourd’hui, revenue dans son village natal, elle profite de sa retraite pour écrire ses mémoires.
Christian Signol poursuit la grande histoire des familles de ce pays rude qu’il connaît si bien et décrit à merveille (Ils rêvaient des dimanches, NB novembre 2008). À travers la carrière de cette femme, issue d’un milieu très simple, il analyse, avec justesse, l’évolution d’un métier totalement transformé par les réformes successives de 1969 et 1989, et la modernisation des conditions de vie pendant la seconde moitié du XXe siècle. Il décrit les joies et les épreuves, les espoirs et les déceptions d’une institutrice investie dans son métier et passionnée. On retrouve avec plaisir Christian Signol, son style simple et naturel, tout empreint de sensibilité.