Il est assis sur la lunette des toilettes. Elle est Ă genoux, la tĂȘte entre ses cuisses. Il lui parle de ses autres maĂźtresses, de ce qu’il fait avec elles. Puis il prend le tube de vaseline qu’ils ont achetĂ© Ă la pharmacie… … … … … … … … … … … … … AprĂšs ils iront dĂźner dans un bon restaurant. Lui c’est le pĂšre, elle c’est sa fille.  Avec un ton glacial et un vocabulaire clinique, Christine Angot revient ici sur le sujet qui la hante : l’inceste. Elle dĂ©crit avec une prĂ©cision au scalpel chaque geste du pĂšre sur sa fille. Celle-ci craint tellement d’ĂȘtre rejetĂ©e par ce pĂšre, qu’elle obĂ©it, accepte. Ce compte rendu effroyable sur les liens que tisse un ĂȘtre pervers et autoritaire avec sa victime, tire sa force de l’absence totale de sentiments et de sensation. Mais comment Ă©viter qu’un lecteur ne devienne complice de ces scĂšnes de sexe crues, complaisamment dĂ©taillĂ©es ?
Une semaine de vacances
ANGOT Christine
