Une seconde d’éternité

BOCCA Fioly

Anita, qui travaille à Turin, envoie régulièrement des mails à son père dans les Dolomites, pour qu’il les lise à sa mère atteinte d’un cancer. Ils sont pleins d’entrain, mais mensongers : son travail l’ennuie à mourir et son fiancé Tancredi est de plus en plus distant. Peu de temps avant que sa mère ne meure, la jeune femme rencontre Arun, un auteur de contes pour enfants, étrange, beau et magicien des mots. Si le Futur pouvait me téléphoner, pense-t-elle, il me dirait que l’espoir est toujours au bout du chemin, si douloureux soit-il…   Ce premier roman d’une Italienne est très émouvant. L’amour fusionnel entre la mère et la fille rend la disparition de la première difficile à concevoir et à accepter. La narratrice raconte ses rêves, ses décisions inattendues, son départ vers l’inconnu, et continue à écrire des lettres à sa mère dans une langue poétique et précise à la fois. Le lecteur est séduit, et parfois amusé par les pointes d’humour, en particulier quand le Futur parle ! « Il n’y a pas d’autre voie que la nuit pour arriver à l’aube » est un beau message d’optimisme. L’histoire d’amour, charmante, est cependant un peu convenue. (D.C. et M.-C.A.)