Une parenthèse espagnole

GRACIA Sylvie

De nombreux thèmes et d’époques se mêlent, s’entremêlent, se confondent, se superposent dans ce roman du souvenir et du présent. Un petit-fils de réfugié espagnol, « prof » dans un lycée de la banlieue parisienne, vit dans la banalité et la grisaille. Il est en plein divorce, le grand amour de sa jeunesse, sa lumière, va mourir au loin dans la déchéance de l’alcool. Un voyage avec son père en Espagne fait revivre la guerre civile et George Orwell. Dans un long monologue aux nombreux retours en arrière, le narrateur passe d’une période à une autre, d’un personnage à un autre. L’écriture soignée, voire recherchée, moins originale que dans les précédents romans de cette éditrice aux Éditions du Rouergue (cf. L’ongle rose, NB avril 2002), laisse une impression de tristesse. Arrive-t-elle à toucher le lecteur ?