Une mort absurde

WILSON Laura

Londres, juin 1944. AprĂšs une nuit passĂ©e Ă  extraire sa voisine des dĂ©combres de sa maison touchĂ©e par un V1, le commissaire Stratton reprend son enquĂȘte sur les morts suspectes d’un mĂ©decin hospitalier et d’une infirmiĂšre de son service. La population manque du nĂ©cessaire et les victimes des bombardements affluent Ă  l’hĂŽpital oĂč le personnel est sur les dents. Peu aprĂšs, le responsable de la morgue est retrouvĂ© « suicidĂ© » Ă  son bureau ; dans ses papiers, la photo d’un employĂ© qui a rĂ©cemment quittĂ© son travail. Étrangement, le nouveau mĂ©decin, si sympathique, a une certaine ressemblance avec cet employé  Laura Wilson situe l’action dans le Londres des annĂ©es de guerre, cadre habituel de ses romans (L’amant anglais, NB mai 2005). Le scĂ©nario est astucieux et l’intrigue rondement menĂ©e, mais des failles dans la logique psychologique des personnages nuisent Ă  leur crĂ©dibilitĂ©, un tueur trop sensible et un commissaire trop gentil s’affrontant dans des scĂšnes peu impressionnantes. Le roman s’égare dans des pĂ©ripĂ©ties rocambolesques et l’ensemble devient beaucoup trop « soft » pour rendre crĂ©dible un hĂ©ros par ailleurs machiavĂ©lique.