Une famille presque normale

Ulrika, brillante avocate, et Adam, pasteur respecté, forment avec Stella, leur fille de dix-neuf ans, une famille équilibrée – même s’ils ont longtemps espéré avoir d’autres enfants. Quand Stella est soupçonnée de meurtre – la victime, un trentenaire, a été poignardée – ils s’interrogent sur les troubles du comportement détectés très tôt chez elle mais ils sont prêts à tout pour la protéger. Indépendante, bien qu’elle habite encore chez eux, la jeune fille mène une vie nocturne secrète et ne se confie qu’à Amina, son amie de coeur depuis la crèche.    Un premier roman divisé en trois parties : le père, la fille puis la mère révèlent leur passé, leurs liens, entre eux et avec d’autres, leurs sentiments les plus intimes. Si la réflexion du père, ses souvenirs, ses doutes et ses décisions traînent en longueur, le témoignage de l’accusée, emprisonnée dans une maison d’arrêt plutôt terrifiante, apporte au récit une tension bienvenue. Les thèmes – si souvent traités – des rapports familiaux conflictuels, des amitiés ferventes nouées dès l’enfance, de l’adolescence indéchiffrable par des parents déboussolés, prennent du relief dans le suspense du procès, évoqué par la mère et où l’auteur trouve le ton juste. Un suspense indéniable quant à l’issue… (M.Bi. et M.-C.A.)