Une certaine vérité

CORBETT David

Jude a dix-sept ans quand son père, policier à Chicago, est retrouvé noyé après avoir été mêlé avec deux de ses collègues à de louches combines. Dix ans plus tard, en 2004, il retrouve ces deux ex-flics véreux au Salvador où il est devenu le garde du corps d’un ingénieur représentant un consortium américain dont les investissements devraient en principe contribuer au bien-être de la population locale… Bien naïf au départ, il se laisse entraîner dans une sanglante affaire politico-économique où s’agitent écologistes désabusés, politiciens pourris, policiers corrompus, gangs violents et tueurs à gages. Par ailleurs il tombe amoureux, mais n’ose pas s’engager… Pour mieux comprendre ce premier roman traduit en français de David Corbett, on peut commencer par le dossier rédigé par l’auteur à la fin de l’ouvrage. L’intrigue romanesque sert en effet de support à l’exposé du cynisme et de l’inanité de la politique des États-Unis en Amérique latine. Les dollars ne vont pas où ils devraient aller. Les oligarques salvadoriens continuent à s’enrichir à travers les trafics de drogue ou d’êtres humains. Un réquisitoire humaniste et sympathique mais trop long vu son foisonnement et sa volonté d’aborder tous les aspects du problème.