Un souffle, une ombre

CARAYON Christian

23 aoĂ»t 1980. Ce soir-lĂ , aprĂšs la fĂȘte annuelle du club nautique, au lac de Basse-MisĂšre, quatre jeunes ont obtenu la permission d’aller dormir sur un Ăźlot. Au matin, on trouvera trois cadavres violentĂ©s, dĂ©figurĂ©s et une morte-vivante. L’enquĂȘte fabrique des suspects, dont elle brise la vie, le dĂ©clin de la rĂ©gion s’accĂ©lĂšre, hĂŽtel, usines brĂ»lent en sĂ©rie
 Marc Edouard se souvient de ce drame, et de la peur qu’il a engendrĂ©. DivorcĂ©, prof d’histoire Ă  la fac de Toulouse, il a traĂźnĂ© son angoisse toute sa vie, et son psy lui conseille de prendre les Ă©vĂšnements Ă  bras-le-corps.  L’enquĂȘte dĂ©bute par des rencontres, des journĂ©es d’observation autour du lac, aux aguets, conduisant Ă  des rĂȘves, puis des retours en arriĂšre qui, peu Ă  peu, en une construction quasi gĂ©omĂ©trique, dĂ©livrent la rĂ©alitĂ©, plus atroce que les divagations de la justice officielle
 Un monde cauchemardesque, parfois trop appuyĂ© ! Mais le hĂ©ros fait face. Rien ne sera oubliĂ©, ni pardonnĂ©. Le lecteur poursuivi par la sempiternelle tragĂ©die sent longtemps encore sa violence sordide et ses implacables Ă©vocations, que fait ressortir la beautĂ© de la jeune morte
 (E.B. et C.-M.T.)