Un monde impitoyable.

L’auteure a renvoyé le commissaire Jury dans ses foyers (Cf. Disparition, N.B. mai 2005) et change de registre avec cette plongée dans le monde de l’édition qu’elle connaît mieux que personne. En forme d’attaque au vitriol, c’est un lynchage en règle des éditeurs américains et de leurs poulains, avec des transferts à coup de millions. Un écrivain à succès, Giverney, veut passer chez Mackenzie, au président vénal et fourbe. À condition que ce dernier se débarrasse de Ned Isaly, un véritable écrivain, dont s’occupe Tom Kidd, directeur littéraire (espèce en voie de disparition). Jusqu’où Mackenzie va-t-il aller pour obtenir Giverney ? La maison grouille de rumeurs, Ned Isaly est protégé par ses amis, tandis que deux tueurs oeuvrent dans l’ombre.

Il y a Manhattan, l’endroit où tous habitent, et Pittsburgh où tous se retrouvent, amis, tueurs et gardes du corps. Le démarrage est très lent mais le métier refait surface et Martha Grimes explore avec cynisme, humour et un soupçon de tendresse, ce « monde impitoyable ». Un roman plutôt décevant pour le public de Martha Grimes.