Un kangourou pour Noël

FLORA James

Pour Noël, Oncle Dingo a envoyé un kangourou à Catherine. À peine sortie de son emballage, Adelaïde (c’est une femelle) ravage le salon d’un bond. Le père en laisse échapper sa pipe de saisissement. Quant à Catherine, ravie et insouciante, elle décide d’aller rendre visite à sa grand-mère sur cette monture originale.L’animal des antipodes met la ville sens dessus dessous, effrayé par un chien ou l’agitation du trafic. Le texte, riche en onomatopées, scande les rebondissements de leur périple. Sur un fond tapissé de flocons roses – sur la page blanche – ou blancs quand l’image vire, en alternance, au noir et blanc, la balade du kangourou sidère toute la ville. Les façades sont esquissées comme des maquettes, les chapeaux sautent de la tête des personnages au look vintage (l’ouvrage a été publié en 1962 aux États-Unis) et dans les maisons vues en coupe, les scènes cocasses s’enchaînent : bain perturbé, nappe et vaisselle arrachées, beignets accrochés à la queue d’Adélaïde. Finalement, épuisée, elle repose sur la banquette et le Père Noël ne l’oubliera pas. Original, dans un décor rétro, ce divertissement a toutes les chances d’attirer les amateurs de poursuites hilarantes et de franche pagaille.