Un été en famille

DELRUE Arnaud

Philippe avait une soeur aînée, Claire, qui vient de mourir. Son père, garagiste, est décédé quelques années auparavant ; il vit avec sa mère, dépressive, sa jeune soeur de treize ans, Marie, et le frère de sa mère, Paul. Pour le week-end du 15 août, un ami leur prête sa maison au bord d’un lac, dans l’Essonne. Le déroulement de la vie de la famille, raconté en petits épisodes par Philippe, alterne avec le récit de sa fuite éperdue vers l’Espagne… L’angoisse plane dès le début de ce roman énigmatique ; les personnages cachent tous un secret, et l’alternance des deux récits ajoute un mystère à l’évocation. Le style de ce premier roman (l’auteur est photographe) est très particulier, fait de phrases courtes, tranchantes. La construction du récit de Philippe à Marie, en courts paragraphes numérotés, contraste avec les chapitres relatant sa fugue, intitulés chacun d’une étape de son voyage. S’il est évident que les trois enfants de la famille sont atteints de graves troubles neurologiques, le dénouement tragique de leur destin est glaçant. Ce livre malsain met mal à l’aise.