Un café maison

HIGASHINO Keigo

À Tokyo, après un an de mariage, Yoshitaka annonce à sa femme qu’ils vont divorcer car elle n’est toujours pas enceinte. Humiliée, elle pense que le moment est venu d’utiliser une certaine poudre blanche et elle s’envole à Sapporo chez ses parents. De fait, deux jours après son départ, le mari est retrouvé mort le soir par sa maîtresse alors qu’ils se sont quittés le matin ! Kusanagi et sa collègue Kaoru sont chargés de cette enquête difficile qu’ils mènent avec ténacité avec l’aide du physicien Yukawa. L’auteur est célèbre au Japon pour ses romans policiers (La maison où je suis mort autrefois, NB juin 2010). Il sait décrire avec talent l’atmosphère, les caractères et démasquer les motivations des protagonistes, y compris celles des policiers. L’intrigue se dévoile progressivement au gré de la reconstitution et du recoupement d’événements récents ou passés ; elle se déroule subtilement sans heurts ; la coupable est désignée dès le départ, mais cela ne nuit pas à la curiosité grandissante centrée sur l’impossibilité de ce « crime parfait » au mobile pas aussi apparent qu’il en a l’air ! Un bon roman noir, plus psychologique que sanguinolent.