Trop vite ! Pourquoi nous sommes prisonniers du court-terme

SERVAN-SCHREIBER Jean-Louis

Jamais nous n’avons eu autant de temps, ni paradoxalement autant l’impression d’en manquer. Le prĂ©sent nous occupe entiĂšrement au dĂ©triment de la rĂ©flexion Ă  long terme. Ce « court-termisme » rĂ©sulte en partie des nouveaux outils de communication et d’information qui accĂ©lĂšrent le rythme de vie sur tous les plans. Or la « fast dĂ©mocratie » n’est pas possible. La finance sans contrĂŽle Ă©tatique gĂ©nĂšre des excĂšs dont les consĂ©quences sont graves et durables. L’entreprise capitaliste sacrifie l’emploi aux profits immĂ©diats. Le consommateur achĂšte sans discernement. ParallĂšlement l’informatique modifie modes de pensĂ©e et rapports entre individus. Et l’environnement se dĂ©grade sans que nous parvenions Ă  prendre les mesures indispensables pour l’avenir.

 

Cet essai de Jean-Louis Servan-Schreiber est, comme le prĂ©cĂ©dent (Vivre content, NB novembre 2002), dans l’air du temps. Il analyse clairement pourquoi nous sommes prisonniers du court terme et en quoi les rĂ©volutions conjointes, technologique et culturelle, accentuent la dangereuse myopie et l’instabilitĂ© des sociĂ©tĂ©s modernes. La recherche des remĂšdes est juste esquissĂ©e.